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Boutons : les accessoires pour valoriser au mieux le vêtement

Ce n'est un secret pour personne qu'un vêtement banal peut parfois être transformé en une « pièce unique », si valorisé sagement par un bouton important ou bien deviné.

Au vingtième siècle, la grande Coco Chanel en se basant sur l'importance des boutons comme accessoire fondamental, nous a enseigné à l'aide d'un dicton que: « les boutons sont très importants. Ne mettez jamais un vêtement avec un bouton quelconque » .

Coco n'est certainement pas la seule styliste qui avait pressenti l'importance des accessoires, outre la circonstance pour laquelle il n'y a rien de mieux que d'investir un peu d'argent en plus dans un beau bouton, pour mettre en valeur le vêtement et en gérer de manière plus rentable le prix de vente.

Pendant toute l'histoire de la mode, les créateurs de mode les plus subtils et les plus intelligents, dans l'évaluation d'un accessoire, ont compris cette simple équation: un bouton, bien que cher, a une incidence sur le vêtement de manière vraiment peu significative, en tout cas, beaucoup moins que d'autres accessoires qui demandent des façonnages supplémentaires, comme un col important ou une ceinture; ainsi, avec des boutons de qualité il est facile d'augmenter même de beaucoup, en proportion, l'appréciation, la valeur et par conséquent le prix de vente d'un vêtement. Même celui qui achète dépensera volontiers un peu plus pour un vêtement bien fini et mis en valeur par un accessoire important comme un bouton de bonne façon, réalisé avec des matériaux de qualité.

Même les grands artistes qui n'ont jamais dédaigné dessiner et créer ces accessoires parce qu'il n'existe pas d'accessoire de mode plus stimulant, créativement parlant, qu'un beau bouton, s'en étaient rendus compte. Benvenuto Cellini, qui ciselait finement des accessoires et des boutons pour le Pape Clément VII le savait, tout comme Fabergé qui travaillait pour les tsars de Russie, en enrichissant leurs casaques de boutons artistiques et précieux.

Les artistes à la cour de Louis XV qui créaient des accessoires et surtout des boutons en porcelaine ou revêtus de passementerie très fine, en or et en argent, le savaient.

Même Picasso, qui ne dédaigna pas dessiner des accessoires et des boutons en céramique pour Chanel, lesquels furent par la suite réalisés par la très célébre entreprise de céramique Line Vautrin, le savait.

Même un sculpteur difficile, raffiné et apparemment loin des flatteries de la mode comme le célèbre sculpteur suisse Alberto Giacometti se laissa attirer par le plaisir de se dédier à ces accessoires petits et charmants et il créa des boutons en métal blanc et en terre cuite bleue, pour la grande styliste Elsa Schiapparelli.

Que le bouton soit l'accessoire de mode qui mieux qu'aucun autre met en valeur un vêtement est tellement évident que l'on ne compte pas dans le monde les collectionneurs de boutons. Certains d'entre eux possèdent plus de 100.000 boutons, catalogués et aimés, de précieux accessoires qui avaient rendu un couturier, un artiste, un personnage ou encore un vêtement célèbres. Nombreux sont dans le monde les passionnés qui collectionnent des accessoires de toutes les époques et en provenance de toutes les cultures, de l'Europe au Japon, où l'art du bouton comme accessoire, surtout dans les vêtements de tradition, est presque toujours le résultat d'un travail de ciselet fin et de manufacture exquise, où, dans un seul bouton, des bas-reliefs de dragons, de fleurs, d'animaux et de divinités se disputent l'espace minuscule.

Le fait que le bouton soit l'accessoire de mode le plus important, d'un habit simple et linéaire et le transforme en une oeuvre d'art, est démontré par les nombreuses expositions qui se tiennent chaque année dans les galeries d'art et les musées les plus importants du monde entier, lesquelles sont consacrées uniquement à cet accessoire de mode.

L'accessoire par excellence, le bouton choisi, est aujourd'hui à la portée de tous les opérateurs de la mode, lesquels savent qu'il vaut mieux dépenser 10 centimes d'euro en plus pour chaque bouton plutôt qu'économiser 10 centimes sur chaque bouton. Parce que depuis toujours le vêtement le plus apprécié est celui qui présente de beaux accessoires, de beaux boutons, de préférence de fabrication italienne, qui ne perdent pas leur couleur ou leur brillance au fil des lavages, qui se marient parfaitement au toucher avec la douceur ou la rudesse des tissus, qui à eux seuls constituent un bijou, un ornement, un accessoire et confèrent du style et de la qualité à l'habit.

Lorsque l'on gère et organise les coûts d'un vêtement, on peut économiser sur une doublure, on peut économiser sur un tissu, parce que ce sont des éléments dont on utilise la plus grande quantité et parfois, une recherche plus soignée suffit à trouver des doublures et des tissus de qualité identique à des coûts différents. Mais économiser sur des boutons n'est pas très utile voire d'aucune utilité parce que le prix du vêtement va baisser de quelques centimes à peine alors qu'investir un peu plus justement dans l'accessoire bouton peut permettre au vêtement d'augmenter sa valeur de vente de dix, vingt fois le coût de l'ensemble des boutons utilisés.

Il n'existe pas de plus grand plaisir pour un créateur de mode que choisir la forme, la matière, la couleur des accessoires d'un vêtement, y ajouter le bon accessoire, le matériau parfait, que choisir le bouton en fonction de la position qu'il aura sur le vêtement et donc d'en déterminer la dimension en fonction de l'utilisation, de son rôle spécifique et de l'espace que cet accessoire occupera dans l'harmonie générale du vêtement.

Même les usagers qui ne peuvent pas se permettre d'acheter de grandes marques pour s'habiller sont de plus en plus disposés à investir dans l'achat d'un vêtement un petit pourcentage en plus, pour avoir un vêtement de mode bien fini, avec des accessoires soignés, des boutons choisis avec goût. Même ceux qui achètent sur les petits marchés et ne peuvent se permettre plus disent toujours « je l'ai payé pas cher, je dois le jeter après quelques lavages en machine, tant pis, mais il a de beaux boutons qui valent à eux-mêmes la dépense! ».

 

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